Enquête publique : nos Observations sur le Plan Local d’Urbanisme de Montrouge MODIFIÉ texte mis en ligne le 8 octobre 2021 :


Les membres de l’association Mon Montrouge déplorent le manque d’envergure de cette modification du PLU qui ne s’adresse qu’aux points retenus par le tribunal administratif dans son jugement en faveur de notre recours, et fait l’impasse sur les nombreux manquements du PLU qui auraient pu être perçus comme autant d’occasions d’améliorer le cadre de vie des Montrougiens.
Malheureusement, bien des points que nous avons soulevés en 2016 lors de la précédente enquête d’utilité publique sur le PLU restent d’actualité, notamment :
1 – L’association Mon Montrouge émet des réserves sur le processus de l’élaboration du PLU, qu’on aurait souhaité transparent et participatif. Des membres de l’association ayant assisté aux trois groupes de travail de la réunion préparatoire du PLU du 23 mars 2015 au Beffroi sont choqués par l’absence dans le compte rendu de cette réunion des propositions émises par bon nombre de Montrougiens.  C’était un exercice de communication purement formel, vidé de tout sens réellement participatif ou démocratique.  Rien de ce qu’ils ont suggéré ne figure dans le PLU, ni dans ces nouvelles modifications.
2 – En 2016 l’association s’est plainte de l’opacité de l’enquête d’utilité publique en ce que les internautes ne pouvaient pas voir sur le site de la ville ce qui est écrit par les autres Montrougiens par courrier électronique. Nous sommes satisfaits par l’accès aux commentaires déposés actuellement, notamment— le beau projet de la Confiserie Montrougienne que nous tenons à soutenir,— ainsi que les observations de l’association ABCDMontrouge, qui pointent divers manquements du PLU non résolus par les modifications,
3 – En 2016 nous avons contesté les raisons données pour justifier le choix de la zone unique puisqu’un zonage basé sur les spécificités des divers quartiers aurait permis une plus grande mixité sur l’ensemble de la ville.   La création des 4 secteurs du plan graphique 5c nous donne raison, partiellement, mais pointe surtout le besoin d’un zonage plus élaboré.
4 – Confronté à la pénurie de logements en région parisienne et à la surabondance de bureaux inoccupés, l’association trouve qu’il serait logique et souhaitable que le changement de destination vers l’habitat soit permis. Son interdiction est contraire au SCOT, et ne favorise pas la mixité.  
5 – Quelles sont les critères de sélection pour Umv?  Et pour les maisons remarquables?   Les choix actuels sont perçus comme arbitraires par de nombreux Montrougiens qui connaissent de très près leurs rues, leurs quartiers, leur ville. Combien y-a-t’il de maisons et villas dans les secteurs Umv (coloriés en jaune sur le plan), et combien d’autres maisons et villas n’y figurent pas, et pour quelles raisons? Dans notre recours nous avons donné quelques exemples des cas les plus frappants. Nous sommes très déçus que l’actuelle modification n’ait toujours pas fourni de motivation pour ces choix. Les nombreux habitants du quartier Marne Brossolette qui plaident dans leurs commentaires pour l’amélioration de leur cadre de vie, pâtissent aussi de cette confusion.
6 – En quoi consiste les “effets architecturaux » dans le secteur Upm1 cités dans l’article U10.1.3, et pourquoi sont-ils permis dans ce secteur et pas ailleurs?  7 – Merci de clarifier si le PLU (cf. 11.1.1) impose à tout Montrougien qui peint sa façade d’utiliser un minimum de 3 couleurs. Si tel est le cas, quel en serait la justification? Certains croient avoir compris qu’il y aurait une liste limitative de couleurs admissibles : merci de confirmer, et si tel est le cas, de le justifier.
8 – L’article U 2.5 reprend à quelques mots près l’ancien article U2.3, mais on ne comprend toujours pas quelle peut en être la justification?   Le toilettage qu’il a reçu a cette occasion nous laisse un dispositif toujours formellement fragile et abusif sur le fond. C’est une invitation à casser l’alignement existant, alors que c’est justement cet alignement historique, avec ces jardins dans la bande dite — abusivement — de démolition, qui donne tout son charme aux rues visées — y compris par la variété des petits bâtiments qui s’y trouvent depuis des décennies. Il faut tout simplement supprimer cet article, qui compromet à long terme un aspect unique qui contribue au caractère de notre ville.
9 – Article 6 ne doit pas traiter des voies privées qui dépendent normalement de l’article 8.  
10 – La règle U7.1.1 n’est pas appropriée pour les constructions individuelles, et empêche l’ouverture de perspectives entre les constructions que nous souhaiterions ouvertes.  Coller les maisons empêchent l’accès par l’extérieur au coeur d’îlot et privent les passants de vues sur les jardins. Sans compter que cette règle impose une largeur de construction qui pourraient être supérieure aux besoins des particuliers.
11 – En 2016 nous avons souligné que les schémas du règlement manquent souvent de côtes, ce qui laisse place à l’interpretation et à l’arbitraire : en citant les articles 10.1.1 et 6.1.1 illus 4. Nous avons élaboré avec davantage d’arguments la confusion résultant du dispositif des hauteurs, et nous sommes partiellement satisfaits de voir l’amélioration de l’article 10.1.1 b). Mais sa dernière phrase ouvre la porte à un alignement regrettable vers le haut, soit plus de 6 ou 8 niveaux au-dessus du RdC. Il faut supprimer cette phrase.Le long de ces axes, si la construction implantée sur une parcelle mitoyenne est plus haute que la hauteur absolue fixée précédemment, la construction neuve pourra s’implanter à cette même hauteur (sauf en cas de construction anormalement haute).12 – Depuis que nous avons soulevé en 2016 que la ville manquait toujours cruellement d’espaces verts, l’avenue Jean Jaurès a comblé partiellement les besoins — dans ce secteur, mais nos membres riverains se plaignent du bruit émanant du square et des dépassements d’horaires incontrôlés.
13 – Depuis que la ville a préempté le terrain au coin des rues Amaury Duval et Louis Rolland pour en faire un espace vert, comment se fait-il qu’il n’y ait pas de réserve dans le PLU pour que ce terrain devienne rapidement un espace vert? Y compris aussi la partie restante de ce terrain, pas encore acquise par la ville — terrain dont tous déplorent qu’il ait été laissé en friche derrière une palissade depuis plus de quinze ans? 
14 – L’espace vert public (actuellement privatisé au bénéfice d’une seule famille) situé 23 rue Boileau : quand sera-t-il enfin accessible au public? Comment se fait-il qu’il n’y ait pas non plus de réserve foncière prévue et inscrite sur le plan permettant l’accès à ce parc aux Montrougiens?
15 – Pourquoi n’a t-on pas accès à tous les jardins municipaux, notamment les petits jardins d’angle?
16 – Quelle est la justification des 13 mètres de l’épaisseur constructible pour l’habitation?
17 – L’article 15 recommande l’installation de bornes pour voitures électriques. Ne pas les exiger nous semble une grave erreur. En cela nous rejoignons les avis d’autres Montrougiens exprimés dans les commentaires de cette enquête publique.
18 – Supprimer l’article visant à limiter l’installation des antennes relais est une démission : il faut rechercher au cas par cas toutes les circonstances où les communes arrivent à optimiser l’encadrement, et appliquer ces meilleures pratiques au PLU de notre ville.
Nous avons dit en 2016 que nous attendions les réponses de la municipalité à ces questions et les modifications qui en résulteraient. Celles-ci sont pour le moment très en deçà de ce qu’attendent bon nombre de Montrougiens. En six ans ( 2016-2021) le PLU n’a pas évolué pour faire face a l’urgence climatique, on continue a se préoccuper des promoteurs et des voitures sans avoir d’actions positives fortes pour déminéraliser la ville, diminuer les nuisances sonores et rendre les déplacements doux sécurisés et plus nombreux.
A la suite de cette enquête d’utilité publique, il est encore temps d’améliorer le PLU. Etonnez-nous !
Cordialement, pour l’association MonMontrouge :
fait à Montrouge le 7 octobre 2021 pour le cahier de l’enquête d’utilité publique du PLU
Steve Murez, président Martine Pierre, vice-présidente
Soyons réactifs : l’enquête ne dure qu’un mois (du 8 septembre au 8 octobre). Nous vous encourageons à regarder de très très près le Document graphique, car le diable se cache dans les détails !